La semaine dernière, j’étais malade. Grippe carabinée. Même ceux qui mangent sain tombent malade. Je ne mange pas particulièrement sain, bien que mon amie carnivore, Natalie, affirme que tout est relatif : « C’est juste que t’as d’autres standards. »
À chaque fois que je lui propose qu’on cuisine une recette healthy, elle prend son accent du Nord et répond « Patate, frites! ». Ça doit être un délire du Nord.
En recherche d’emploi depuis quelques temps, je venais d’apprendre que j’avais été acceptée pour un travail de barista. Ça a dû me faire un choc émotionnel, car rentrée chez moi, je m’écroulai dans un lit pour ne plus en ressortir pendant plusieurs jours. Ce qui me valut d’être virée une semaine avant mon premier jour. Un record !
La grippe vous laisse détruit, alité, bon qu’à dormir et vous moucher. Je balançais entre le désir de prendre une attitude digne de courageuse dans la misère, et l’irrésistible envie de me plaindre et d’en rajouter des tonnes si les autres ne prenaient pas assez bien conscience de la situation insoutenable dans laquelle je me trouvais. Un double-jeu difficile à manier.
Quand je suis malade, j’aime avoir une attitude proactive. C’est-à-dire que je dévalise les rayons du supermarché à la recherche de l’aliment miracle qui me guérira.
« Le supermarché est ma pharmacie ! »
Ainsi, je débutais mes journées par un jus de citron aux épices, détox, anti-inflammatoire, nickel.
Puis je me préparais mentalement pour l’activité la plus éreintante de la journée : la préparation d’un jus anti-grippe – suivi du nettoyage de la centrifugeuse.
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Citron
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orange
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ail
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gingembre
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poivre de cayenne
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sirop d’agave (pour faire passer le tout)
Délicieux à mon goût, mais déconseillé aux petites natures.
Recette du livre « La Bible des Green smoothies ». Écrit par Fern Green. Le jour où j’ai acheté ce livre, je m’écriai « C’est incroyable, l’auteur s’appelle Green en nom de famille, quelle coïncidence ! ». No comment.
Dans la journée, j’avais une excellente excuse pour :
- me préparer des smoothies à gogo (recette Alice Esmeralda)
- gober des tablettes de vitamine C naturelle (conseillé dans l’excellent livre « Ma bible des huiles essentielles » de Danièle Festy)
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traîner en nuisette de satin toute la journée (bon, ok, après 1 jour, je suis passée au jogging informe)
- boire des infusions de thym
- au gingembre
- du lait végétal au gingembre
- du Erkältungstee de chez dm
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thé avec miel + citron
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emprunter 10 livres et 14 DVDs à la bibliothèque
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n’en lire ni voir aucun car je passais mon temps à dormir et me moucher
- préparer une excellente « Never get sick soup » (too late, babe), recette de Tara Stiles.
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me masser le crâne et le visage
- étrenner une crème « peau sensible » de Weleda, exclusivement sur le nez.
Ensuite, j’étais frustrée car :
- ô misère, nous n’avions plus de curcuma pour préparer l’indispensable « Turmeric milk » de Nutrition Stripped (le curcuma est un puissant anti-inflammatoire)
- je n’avais pas pensé à faire une cure de green juices
- je n’ai pas réussi à trouver les huiles essentielles dont j’avais besoin
- je n’avais plus d’argent pour me procurer quinton ou pollen d’abeilles ou propolis et huile de foie de morue que conseillait Danièle Festy pour la période de convalescence.
Bref, je suis l’hypocondriaque de ceux qui sont déjà atteints. Ou plutôt la névrosée du médicament naturel. Être malade n’est pas un état, mais l’occasion d’appliquer toutes les méthodes de soin naturelles que je connaisse. Et il faut en profiter, car ça n’arrive pas souvent !
Au final, je me suis complètement remise en quelques jours, mais ne saurais vous conseiller quoi que ce soit, car j’ignore laquelle des méthodes a eu l’effet escompté. Je dirais que le mieux est de passer son temps à dormir et se moucher, boire beaucoup de boissons chaudes et, quand même, le jus anti-grippe n’est pas mal non plus. Ça déchire tellement que je ne puis concevoir qu’il n’ait pas d’effet. Enjoy !
PS: ça semble évident, mais ceci est un blog d’inspiration, pas un cabinet médical. Suivez votre bon sens et au moindre doute, consultez un médecin. Autant je ne cautionne pas la surenchère de médicaments de la médecine allopathique, autant vouloir se soigner tout seul à tout prix peut être dangereux.
[…] dernier, comme toutes mes collègues, j’ai senti le rhume s’abattre sur moi en grande […]