La plupart des gens vivent selon certains patterns (systèmes). Des systèmes que vous reproduisez tous les jours, ces petites habitudes qui transforment la routine en plaisir. Les patterns sont comme une capsule condensée de soi que l’on pourrait envoyer dans l’espace, en route pour les étoiles, et les extraterrestres reconnaîtront l’essence de votre existence.
Étudiez les patterns des gens qui vous inspirent, peut-être y a-t-il quelque chose à apprendre.
Quelques patterns inspirantes :
La yogi franco-californienne, Clotilde Chaumet :
café + Instagram + yoga + dynamo cycling + musique
Un regard sur son Instagram. Elle vibre, insuffle de la poésie à ce produit de l’informatisation, le réseau social. Enthousiasme, passion, émerveillement pour la vie caractérisent le souffle chaud de cette yogi blonde BB. Une once de sensualité, beaucoup de dynamique californienne et une joie de vivre solaire. La belle ondule sur son vélo, dessine des asanas irréelles avec son corps, se shoote à la musique qui pulse et à la caféine, son péché mignon. Décode les signes, suit son intuition pour la mener au pied de l’arc-en-ciel, plus ou moins situé où ? en son cœur. Car nous sommes déjà parfaits. La joie est notre vraie nature, parole de yogi. Clotilde Chaumet l’a compris.
La muse parisienne : Jeanne Damas
marché + cours de théâtre + look Jane B. + rouge à lèvres + dîner entre amis
https://www.instagram.com/p/BJabVIJjthF/?taken-by=rouje&hl=fr
Si nous rêvions d’être une parisienne, ce serait elle. La jeune femme l’incarne et la dépasse. Moue boudeuse, corps de rêve, look sobre qui l’habille sans le cacher : elle est au centre et sa tenue n’offre qu’un écrin à sa beauté. C’est ce que le vêtement devrait être. On devine une simplicité de caractère, étonnante dans le monde de la mode. Le sourire n’est pas enjôleur, juste franc, et cette authenticité est rafraîchissante.
La chaleur vient du reste. On l’imagine bien chez elle. Elle traîne en gros pull et petite culotte dans son appart, entourée de livres d’art et de romans, boit son café. Puis enfile un jean et des boots et va faire son marché. Elle se laisse imprégner des odeurs, des bruits, parle avec les commerçants et achète du pain, des fruits, de quoi se faire une salade.
L’après-midi se tient sur les planches. Elle joue, devient une autre, ne se prend pas au sérieux, comme dans le court-métrage nouvelle vague « … » . Le soir, elle va dîner avec des amis. Ils rient, boivent du vin, se racontent leur vie. La vie est douce, nonchalante. Celle, rêvée, de Paris par Woody Allen. Une vie dans laquelle les gens ne se battent pas pour une carrière brillante et préfèrent jouir du quotidien, au jour le jour. Où chaque heure est agréable et non pas seulement celles, fuyantes, du week-end.
Il semble que dans les films désuets, les gens font des métiers simples, humain : vendeuse (Et Dieu…créa la femme), journaliste (À bout de souffle), strip-teaseuse (Une femme est une femme), chanteuse, joueur de saxo (Some like it hot), mannequin (7 ans de réflexion). On y dépeint une vie à la fois facile et vivante, comme un long fleuve coulant avec clarté, les clapotis de l’eau tintant en de joyeux soubresauts dépourvus d’angoisses. Tout danger n’est qu’une mélodie de jazz et les problèmes conjugaux, des jeux d’enfants. Peut-on vivre ainsi ? Peut-on tout prendre à la légère ? L’humour est-il un ersatz efficace à l’angoisse ?
La working girl healthy : Deliciously Ella
sport + smoothie + travail + cuisine + bain relaxant
https://www.instagram.com/p/2IbXwtIuTn/?taken-by=deliciouslyella
Ella Woodward, brune sculpturale rendue célèbre par son blog de cuisine healthy Deliciously Ella, se lève aux aurores pour avoir le temps de faire 1H30 de sport avant de commencer sa journée de travail. 1 green smoothie après le cours de yoga/ boxe/ HIIT ou son entraînement de semi-marathon, et elle se pose devant son ordi, gère 30.000 projets à la fois. 2-3 livres, un blog légendaire, des shootings photo, l’ouverture d’un deli avec son fiancé, la création d’un programme de remise en forme sur internet, des cours à la fac de nutrition, des vidéos youtube, la préparation d’un mariage et l’invention de nouvelles recettes. Entre autres. Constamment surmenée, elle incarne le paradoxe de la healthista freelance : beaucoup de travail, beaucoup de stress, rythmés par des cours de yoga, des green juices et des vacances à Santa Barbara pour équilibrer tout ça.
La frenchie nonchalante : Camille Rowe dans « How to speak French »
croissants + terrasse + téléphone + roman
Source: Pinterest
Se réveiller avec l’odeur des croissants. Puis, alanguie sur son lit en sous-vêtements, tournicoter le fil d’un téléphone fixe autour de son doigt en appelant une copine. S’asseoir à une terrasse de café et ne rien faire sinon observer les passants. Lire Stendhal en se sentant très Simone de Beauvoir. Briser des assiettes en porcelaine sur le sol carrelé. Être française est fantasque.
La green guru : Kris Carr
méditation + green juice + sport + brossage + huiles essentielles + travail + cuisine + TV
Source: Pinterest
Pour éviter de mourir de son cancer incurable, Kris Carr se lève tôt, médite, avale un green juice, enchaîne sur du sport (parfois sur son vélo d’appartement en regardant la TV, personne n’est parfait), enchaîne sur une séquence brossage du corps, douche et soins du corps aux huiles essentielles, le tout avant d’aller au travail. Le soir, c’est cuisine green, Dowton Abbey, re-méditation et dodo. Un programme éprouvant ? Qu’importe, elle rayonne.
L’illustration allemande culte : Irma
yoga + méditation + porridge + vélo + bosser au café + salade + promenade dans le parc + cuisine + masques de beauté + lire un roman
Source: Pinterest
Dans le monde parfait d’Irma, on commence sa journée par un peu de yoga puis 5 min de méditation. On enchaîne sur un porridge, lit le journal et part au travail en vélo. Pas de bureau dans la vie rêvée d’Irma. On emporte son PC dans son café préféré et travaille en dévorant des croissants. Une salade légère au déjeuner, une longue balade dans le parc et c’est reparti pour bosser. On passera une soirée tranquille à cuisiner avec des herbes fraîches ou dîner au resto avec ses amis, mixer des fruits pour ses masques beauté et finir la journée en lisant un roman.
Les patterns de Green and the City
méditation + smoothie + morning pages + Jivamukti yoga + bosser au café + pasta + écrire
Depuis qu’elle a découvert en la méditation une clé magique pour une vie plus équilibrée (moins d’angoisses), 10 min tous les matins au lever lui sont devenues essentielles. Un smoothie banane et fruits rouges, léger et rassasiant, puis elle s’attèle aux « morning pages », un exercice du livre exceptionnel « The Artist’s Way » de Julia Cameron, dédié à la reconquête de sa créativité. A force de lui changer imperceptiblement la vie (s’offrir un bouquet de fleurs toutes les semaines, prendre un cours de chant jazz, aller faire du théâtre d’improvisation, acheter 10 magasines débiles car j’adore ça), elle se sent plus vivante.
Trois fois par semaine (avec l’espoir d’augmenter la fréquence quand elle ne sera plus dans un tel état d’épuisement post-cours), elle se rend au studio de Jivamukti Yoga, où la musique transcende chacun de ses mouvements. Odeur de lavande, vibrations dans la gorge au chant du Om, massage de la nuque. Elle fait des poses éprouvantes, transpire et inspire, expire de façon continue avec la respiration Ujjayi, qui imite le son des vagues sur une plage de sable fin. Elle en ressors dans un état second. Le corps essoré, le monde en mute, les odeurs du printemps à Berlin intensité XXL, la vie soudain si facile.
Quand elle a la thune, elle se pose dans un café végane avec mon mac, commande un matcha latte et cherche un taff, écrit ou bosse à la création du site Green and the City (Coming soon. Kindof.). Il y a quelques semaines, elle a pris conscience de l’existence du traiteur italien en face de chez elle, alors ses soirées ne sont plus véganes mais italiennes. Isidoro la conseille sur des types de pâtes selon la recette et elle apprend à prononcer leur nom d’une voix aussi chantante que lui.
Le soir, à la lueur des bougies, la magie de l’écriture peut commencer. Enfin… ce serait comme ça dans sa vie rêvée. Souvent, elle peste contre son ordinateur, frustrée que le flow ne vienne pas. Tout ce qu’elle écrit est nul à chier, pourri, nullissime. Où est passée la force créative ? Qu’importe, des fois elle ne vient pas, c’est comme ça. Elle lâche prise et continue quand même, comme si une force supérieure l’empêchait de s’arrêter. Elle fait confiance. Et parfois, dans un sursaut étonné, elle réalise qu’écrire la rend heureuse.
[…] J’ai eu le coup de cœur pour cette mannequin dans la vidéo « How to speak French » de ID. […]